Galerie L’Oeil Ecoute

Dates : du 13 avril au 26 mai 2024
Artistes : Hamey & Moreau 

Adresse : 3 quai Romain Rolland 69005 Lyon
Instagram : @loeilecoutelyon

Fondée en 1962 par Janine Bressy, la galerie l’Œil Ecoute s’inscrit durablement et privilégie une réflexion autour de la traduction artistique des grands thèmes actuels et des partenariats noués autour de la musique, la poésie, le livre… Une démarche transversale qui guide le travail que nous menons. Celle d’un navigateur entre plusieurs rivages. Daniel Piperno, Hélène de Boissieu, Bernard Prud’Homme (associés)

La galerie expose jusqu’au 26 mai 2024 les artistes Hamey et Moreau. L’un et l’autre ont été hôtes de la Casa de Velázquez qui accueille et accompagne chaque année chercheurs et artistes à travers un large programme de résidences. Tous deux graveurs ils ont créé l’UTTAPAM, du nom d’un plat du sud de l’Inde, un atelier expo, lieu de présentation de leurs gravures mais aussi cabinet de curiosités, aiment-ils rappeler. L’UTTAPAM est aussi un atelier convivial en bord de forêt drômoise où il fait bon venir graver. Un lieu qui permet d’explorer « les liens qui nous rattachent à la terre en révélant son attachement au vivant » explique Muriel, un lieu où vit « un monde peuplé de petits nids-cocons, d’arbres-maisons et d’animaux malins » complète Didier, un monde qui célèbre la fragilité et exige silence et distance.

Muriel Moreau se rend régulièrement en Inde, une résidence artistique qui lui convient bien et lui permet de créer librement, sans contrainte, pendant quelques semaines. « La nature est première… comme processus créateur, vital et permanent » dit d’elle l’historien d’art, Emmanuel Lurin. Dans son travail, Muriel Moreau contribue à nous faire sentir la perméabilité des frontières entre le corps vivant et la Nature, elle évoque de manière allégorique, les liens qui nous rattachent à la terre.

Quant à Didier Hamey, c’est le poète Alain Jouffroy qui en parlait. « Peut-on sculpter l’invisible ? » Impossible, dira-t-on. Seul un poète qui invente une nouvelle forme de sculpture peut, discrètement, relever ce défi. L’invisible réseau qui innerve secrètement les choses, c’est ce que Didier Hamey tente de capter, dans ses sculptures comme dans ses gravures. Il dit qu’il « grave des choses pas graves ». Un résumé pour décrire cet univers sensuel et humoristique peuplé d’animaux et de personnages fabuleux et coquins que sont les œuvres de Didier !